lundi 6 décembre 2010

La Côte d’Ivoire atteinte par le virus Libanais

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Avec plus de 100.000 libanais en Côte d’Ivoire ce pays connaît actuellement la même situation qu’au Liban en 1989.


En effet en 1989 à la fin du mandat du Président Amine Gemayel, ce dernier nomme le Général Aoun Président du Conseil , or en même temps un autre Président du Conseil était en place Sélim Hoss : il y avait donc à la tête de l’État libanais deux gouvernements.


Curieusement le virus libanais a fait des émules :


Le président autoproclamé Laurent Gbagbo et son rival démocratiquement élu Alassane Ouattara ont chacun nommé son premier ministre. L’économiste Gilbert Marie Bo Aké pour le premier et l’ex-premier ministre Guillaume Soro pour le second.


On retrouve donc : Un pays, deux présidents, deux premiers ministres, et bientôt deux gouvernements. C’est un schéma politique assez inhabituel qui tiraille la Côte d’Ivoire.


Espérons pour lui qu’il ne retrouve pas l’issue que le Liban a connue, celle d’une guerre civile.


Diplogéostratégies



Article: Les libanais en Côte d'Ivoire ( un reportage de France 24 ) paru le 12  Décembre
2010 dans l'Orient-LeJour



Photo de l'article que  FRANCE 24 a consacré à la communauté libanaise en Côte d'Ivoire un article qui souligne l'inquiétude des Libanais face à la crise qui déchire ce pays d'Afrique.

Elle est implantée en Côte d'Ivoire depuis plus d'un siècle et est devenue une puissance économique majeure dans le pays. Pourtant, la communauté libanaise ne sait plus sur quel pied danser depuis que la crise politique se creuse en Côte d'Ivoire.
Par Guillaume LOIRET

4 décembre 2010, aux alentours de midi. Laurent Gbagbo reçoit des mains du grand chancelier Youssouf Koné le collier de président, en dépit du fait que son rival Alassane Ouattara a été déclaré vainqueur de l'élection par la commission électorale et les observateurs internationaux. Les représentants étrangers qui assistent à la cérémonie se comptent sur les doigts d'une main. Il y a là l'ambassadeur angolais, celui d'Afrique du Sud et... Ali Ajami, l'ambassadeur du Liban en Côte d'Ivoire.
Quelques jours plus tard, une partie de la communauté libanaise de Côte d'Ivoire choisit de se désolidariser du geste de M. Ajami. Le vendredi 10 décembre, un "membre influent de la communauté libanaise" explique au journal d'opposition Le Nouveau Réveil que les Libanais de Côte d'Ivoire ne doivent pas "se mêler de politique" dans "un pays frère, un pays d'accueil".
"La présence de l'ambassadeur m'a surpris, mais vu les intérêts libanais ici ce n'est pas si étonnant" explique à FRANCE 24, Ali, un Libanais d'Abidjan naturalisé ivoirien. De fait, à l'image de leur pays d'accueil, les Libanais de Côte d'Ivoire sont partagés par la crise politique qui secoue le pays. Première communauté non africaine en Côte d'Ivoire (plus de 60 000 personnes), économiquement très bien implantée, et traditionnellement proche du pouvoir, son positionnement est plus que délicat. "Les Libanais soutiennent traditionnellement le pouvoir en place" souligne Bernard Conte, chercheur à l'université Bordeaux-IV et bon connaisseur de la situation ivoirienne. "Mais là justement, qui est au pouvoir ? Les Libanais s'entendaient très bien avec Gbagbo, et ils s'adapteront à Ouattara s'il est reconnu président... Mais c'est encore trop confus".

Les Libanais, champions de l'économie ivoirienne

Pourtant, la connexion Beyrouth-Abidjan est ancienne et solide (voir encadré). Des années 1930 à la guerre israélo-libanaise de 2006, la Côte d'Ivoire a toujours ouvert les bras aux Libanais, devenus des acteurs majeurs de son économie. Autrefois cantonnés au petit commerce, les Libanais de Côte d'Ivoire sont désormais actifs dans des secteurs cruciaux comme les transports, la finance ou les hydrocarbures. "Ils tiennent l'économie" dit-on facilement à Abidjan, une idée corroborée par les chiffres : selon Roland Dagher, grand patron libanais d'Abidjan, "35 voire 40%" de l'économie est aux mains de la communauté libanaise, qui fournit "le même niveau d'emplois, sinon un peu plus, que la fonction publique ivoirienne".
Un entrepreneur français basé à Abidjan explique à FRANCE 24 les ressorts de cette puissance économique. Après une implantation commerciale historique, la communauté libanaise a non seulement profité de la vague de privatisations d'entreprises d'État à la fin des années 90, mais aussi des départs en cascade de patrons français dans le sillage des émeutes de novembre 2006. "Après 2006, les Libanais ont notamment racheté les galeries Peyrissac, les magasins Bernabé et Technibat", de grands noms de la distribution spécialisée à Abidjan.
"Certains sont même fiers de dire que c’est l’économie libanaise qui soutient le PIB ivoirien, et non plus l’économie française" poursuit cet entrepreneur, sous couvert d’anonymat. Le groupe Hyjazi ou encore la Global Manutention de Côte d’Ivoire (GMCI) du magnat ivoiro-libanais Ibrahim Ezzedine, sont aujourd’hui les fleurons des intérêts libanais en Côte d’Ivoire. Et d’après l’ambassadeur libanais à Abidjan, Ali Ajami, qui s’exprimait en 2009 dans les colonnes du journal libanais L’Orient-Le Jour, 10 % des entreprises libanaises réalisent plus d’un milliard de francs CFA de chiffre d’affaires annuel (1,5 million d’euros).

"La politique, on m’a toujours dit de ne pas m’en mêler"

Conséquence : cette omniprésence économique s'est toujours accompagnée de relations étroites avec le pouvoir. C'est ainsi qu'un Ivoirien d'origine libanaise, Georges Ouegninn, a longtemps été chargé de diriger le protocole d'État de la République ivoirienne, auprès des présidents Houphouët-Boigny puis Henri Konan-Bédié. Les bonnes relations se poursuivront ensuite avec Laurent Gbagbo, qui a nommé en 2000 deux Libano-ivoiriens - Roland Dagher et Fouad Omaïs - au Conseil économique et social, et autorisé en août dernier la création d'une Chambre de commerce et d'industrie libanaise à Abidjan.

Certains ont même reproché à Abidjan d'avoir été un peu trop indulgent dans son amitié avec le Liban. Les quartiers chiites de la capitale sont connus pour abriter des sympathisants du Hezbollah, d'après un Français d'Abidjan qui préfère rester anonyme, "les drapeaux verts du Hezbollah flottaient sur certains balcons du quartier de Marcory, surnommé 'le petit Beyrouth', pendant la guerre israélo-libanaise de 2006". L'imam de la mosquée Al-Ghadir, Abdul Menhem Kobeissi, a un temps été expulsé vers le Liban sous pression américaine en raison de sa proximité avec le Hezbollah... avant de revenir à Abidjan : on l'a vu prononcer un discours lors d'un meeting présidentiel de Laurent Gbagbo en octobre 2010.

Roland Dagher, courroie de transmission entre la communauté libanaise et le régime, n'a jamais caché ses fortes sympathies pro-Gbagbo. Et des Français d'Abidjan expliquent à France24.com que "les Libanais, légitimistes, ont plutôt soutenu Gbagbo au premier tour, non pas par conviction mais parce qu'ils pensaient qu'il serait élu". Mais, crise oblige, M. Dagher a évité de prendre officiellement position depuis le second tour de l'élection présidentielle. C'est finalement Ali, entrepreneur libano-ivoirien dans le domaine des cosmétiques, qui résume le mieux l'état d'esprit de la communauté libanaise : "Gbagbo ou Alassane, je m'en fous ! La politique, on m'a toujours dit de ne pas m'en mêler. Moi ce que je veux, c'est qu'on puisse enfin se remettre au travail". L'entreprise d'Ali n'a pas ouvert depuis 10 jours, faute d'approvisionnement et ce petit patron se demande comment il va faire pour donner à ses employés un salaire en décembre, mois des achats de Noël.

Encadré 1

Les Libanais en Côte d'Ivoire, un siècle d'immigration

Fin XIXe s. : arrivée des premiers Syro-Libanais, venus ouvrir des comptoirs commerciaux à Grand Bassam (ancienne capitale, à l'est d'Abidjan).
Entre deux-guerres : la grande famine de la Première guerre (1914-1918) puis la dépression économique des années 30 poussent de nombreux Libanais à immigrer en Afrique occidentale. Ils s'installent au Sénégal puis en Côte d'Ivoire, encouragés par l'administration coloniale française, dont le mandat au Liban débute en 1920.
1975-1990 : avec la guerre civile, de nouveaux Libanais partent pour la Côte d'Ivoire, où ils trouvent facilement à se loger et à travailler. Pour certains, le pays est devenu la terre d'asile d'un Liban ravagé par les conflits.
Été 2006 : lors de la guerre entre le Liban et Israël, Laurent Gbagbo accorde un accès sans visa aux ressortissants libanais.

Encadré 2

La communauté libanaise en Côte d'Ivoire

Population : 60 à 75.000 personnes, Libanais et binationaux.

Composition : majorité chiite (75%) provenant principalement de villes du Sud du Liban (Zrariyeh, Nabatiyeh, Tyr...) avec une minorité chrétienne (quelques milliers de personnes), quelques sunnites et familles druzes.
Quartiers : à Abidjan, la communauté libanaise vit dans les quartiers résidentiels de Marcory, Zone 4, Biétry, le Plateau ou Cocody.

La Mission libanaise du Sacré-Cœur(1954) est l'unique église maronite d'Abidjan.
Deux centres culturels islamiques, dont l'association Al-Ghadir, installés à Marcory gèrent deux mosquées chiites, des écoles, et sont très actifs dans le domaine caritatif.

La Chambre de Commerce et d'Industrie Libanaise en Côte d'Ivoire (CCIL-CI), dirigée par le Dr. Joseph Khoury, a été fondée à l'été 2010.

2 commentaires:

  1. Ces fils de pute de libanais

    Les libanais qui financent des dictateurs en Afrique, ils volent le peuple Africain et financent les terroristes Arabe dans le monde entier, ils financent l’hezbollah libanais contre Israël.
    Voici comment ces pauvres Africains financent les terroristes sans le savoir, En 2003 ces libanais ont aussi parrainé Charles Blé Goubé et ces patriotes pour chasser les français en côte d’ivoire.
    Après le départ des français ils ont récupéré le marché derrière.
    Sale rat de libanais après Gbagbo et son gouvernement de dictateur c'est à votre tout.
    Vous allés voir.

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  2. toi tu te prend pour qui espece de fils de pute de merde !!! tu crois que sans les libanais qu'est ce qu'on allait devenir !!! sans eux on aurait rien a manger on creuvrait de faim ! c'est grace a eu que notre economie est surelevé tu pense que c'est un fils de pute comme toi qui pourrait faire quelque chose ! toi qui te cache derriere un ecran est parler ? ne pense pas que tout le monde est pareille espece de sale miserable de merde !!! j'ai beaucoup d'amis libanais et meme pleinnnn ! et il sont tous gentille est meilleure que vous mes frere negres ! il mon toukour aider quang j'en avais besoin moi et toute ma famille !! tu pense que c'est mon frere negre qui allait m'aider ??? fils de pute

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