mercredi 26 janvier 2011

LIBAN: Walid Joumblatt le Stratège

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Avec une grande habilité et par le jeu démocratique le Hezbollah et ses alliés ont réussi à faire tomber le gouvernement de Saad Hariri et à nommer leur candidat Négib Mikati.

C'est en grande partie grâce à Walid Joumblatt que ce changement a eu lieu. Ce n'est nullement par peur du puissant Hezbollah avec qui il a su éviter une confrontation militaire préservant sa communauté, mais bien plus parce qu'en fin stratège, il a pressenti depuis déjà plus de deux ans que l'option Occidentale était perdante.

En effet, la perte de vitesse des Etats-Unis sur tout les plans (financier, politique, stratégique..) se fait déjà sentir et par un effet de "dominos" elle entraîne derrière elle la chute des régimes arabes pro-occidentaux comme ce qui se passe actuellement en Tunisie, en Algérie qui sont secoués par des émeutes ainsi que par des troubles en Égypte, Jordanie et au Liban.

Ces régimes sont soutenus à bout de bras par l'argent occidental c'est-à-dire essentiellement par le Dollar.

Or celui ci est moribond et sa chute est déjà programmée.

De plus le Président Obama est en grande difficulté et l'année 2011 sera l'année de préparation de la fin de sa Présidence. Il en est de même pour le Président Sarkozy qui est au plus bas des sondages.

Faut-il pour autant être fataliste?

Bien sûr que non, mais il faut savoir tirer les leçons de cette défaite, en ne comptant plus que sur soi-même, en ne focalisant plus toute une nation et toute la politique de l’État à la recherche des assassins du Président Rafic Hariri (dépolitisons le débat sur le TSL), en donnant la priorité aux problèmes du quotidien des libanais, et en conservant les acquis de la Révolution des Cèdres ( souveraineté, liberté, démocratie ..)..

Jean-Marc Aractingi, Diplomate
 
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1 commentaire:

  1. Sur la situation dans le monde arabe, particulièrement en Tunisie et Egypte, tu présentes une vision un peu binaire des rapports de force : occidentaux ( et particulièrement USA) versus Iran ( et la nébuleuse Hamas, Hezbollah). Les Usa sont affaiblis, c'est vrai, ils n'arrivent plus à influencer un tant soit peu la politique israélienne, ils ne peuvent mettre en avant aucune promesse de règlement global au moyen orient. Mais il faut considérer que la révolution tunisienne et les mouvements en Egypte donnent l'impression de sortir de ce dilemme, ils ouvrent l'espoir d'un mouvement démocratique dans les pays arabes et pourraient ainsi changer profondément la donne dans la zone. Peut-être que le pire ( soit des dictatures pro-occidentales, soit la dictature des mollahs ) n'est pas forcément sûr

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