samedi 22 janvier 2011

LIBAN : UNE SOLUTION DE SORTIE DE CRISE A LA VEILLE DE LA NOMINATION D'UN NOUVEAU PREMIER MINISTRE!

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A la veille des consultations pour la nomination d'un nouveau chef de gouvernement au Liban, de nouveau nous appelons les dirigeants libanais à plus de clairvoyance et de vigilance sur les enjeux de cette nomination :

Deux facteurs doivent être pris à notre avis en considération :

Le premier c'est de garder les acquis de la Révolution des Cèdres : la liberté, la souveraineté du pays et la démocratie..

Le second c'est d'éviter d'affaiblir la résistance.

Or la Révolution des Cèdres n'a pas tout à fait atteint ses objectifs.

En effet tant qu'Israël continue à occuper des territoires libanais, à violer son espace aérien etc..le Liban n'a toujours pas acquis sa souveraineté. C'est pour cette raison que tout affaiblissement de la résistance venant de n'importe quelles institutions (libanaise, internationale et même du TSL..) affaiblira ipso facto le Liban vis à vis d'Israël.

D'un autre coté tout retour à une situation d'avant la Révolution des Cèdres nous ramènera de nouveau vers une dépendance vis à vis de la Syrie.

Il est évident que le Président Saad Hariri est celui qui est le mieux placé, à l'heure actuelle, à pouvoir réaliser cette gageure en définissant dans son prochain gouvernement, s’il est désigné, par priorité les objectifs suivants :

1) Retarder la publication de l'acte d'accusation du TSL jusqu'au retrait définitif et des ingérences d'Israël du territoire libanais (Chebaa, Ghajar, espace aérien,...)

2) Dés lors que cet objectif est atteint, le territoire étant libéré de toutes agressions des Israéliens, les libanais pourront sereinement connaître les conclusions du TSL.

S’il s’avère alors que certains membres de Hezbollah sont les responsables de l’assassinat du Président Hariri, il faut que ce dernier (le Hezbollah) ait le courage de se dissocier de ceux-ci (voir l'article de Samir Frangié paru le 15/10/2010 dans l’Orient-leJour).

3) Le dialogue national se penchera alors sur les problèmes cruciaux et dont la solution sera l’instauration définitive d’un État libre, souverain et démocratique.

Parmi ces solutions on peut préconiser :

-l’intégration de la résistance dans l’armée libanaise en formant des unités communes à la frontière avec Israël

- le retrait des armes dans les camps palestiniens,

- la demande de libération des prisonniers libanais en Syrie et le tracé des frontières

- les problèmes de corruption

- l’établissement du mariage civil.

- la laïcité de l’État (chaque communauté étant libre de pratiquer sa religion comme elle l’entend sans interférer dans la gestion de l’État (exemple la France).

- le vote des libanais vivant à l’étranger pour les législatives et la présidentielle,...).
...
Voeux pieux, peut-être pas, il suffit d'avoir le courage et la clairvoyance d'éviter que le Liban reste le jouet de la confrontation géopolitique et géostratégique entre les ETATS-UNIS-ISRAEL d'un côté et l' IRAN de l'autre et de s'éviter ainsi une nouvelle guerre civile .
Jean-Marc Aractingi, Diplomate

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