dimanche 8 mai 2011

Liban- Syrie: Les Troubles en Syrie pourraient se propager au Liban

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Les troubles en Syrie pourraient se propager au Liban, selon des experts


Les troubles en Syrie pourraient se propager dans le Liban voisin à tout moment, estiment des analystes après les accusations portées par Damas selon lesquelles le camp pro-occidental à Beyrouth soutient les manifestants.

"Le simple fait de déclarer que les parties libanaises interfèrent dans les affaires syriennes revient à menacer de déstabiliser le Liban, que les accusations de financement et d'armement des manifestants soient fondées ou non", juge Ghassan Azzi, professeur de sciences politiques à l'Université libanaise.

"Ceci pourrait être une tentative de transférer la crise d'un pays à un autre", dit-il à l'AFP.

Damas et Beyrouth ont une histoire commune tumultueuse. En pleine guerre civile (1975-1990), la Syrie a envoyé ses troupes au Liban, où elles sont restées jusqu'à leur retrait en 2005 dans le sillage de l'assassinat de Rafic Hariri, l'ancien Premier ministre libanais.

Les liens diplomatiques formels n'ont été renoués qu'en 2008, et la Syrie, tout comme l'Iran, soutient toujours le camp du puissant mouvement chiite Hezbollah.

La Syrie a accusé le camp de Saad Hariri, appuyé par les Etats-Unis et l'Arabie saoudite, de soutenir les manifestants qui défilent dans les villes du pays depuis mi-mars pour exiger la fin de 48 ans de règne du parti Baas.

Selon des experts, ces accusations pourraient être un signe avant-coureur de contagion pour le Liban.

"Il est facile d'ébranler la stabilité du Liban: toute dispute ici vire au conflit sectaire dans lequel s'impliquent les pays arabes, l'Iran, la Turquie et les pays occidentaux comme la France et les Etats-Unis", estime M. Azzi.

La télévision syrienne a diffusé les "confessions" de trois membres d'un "groupe terroriste" affirmant avoir reçu de l'argent et des armes du député libanais Jamal Jarrah, membre du mouvement du Futur de M. Hariri, pour lutter contre le régime du président syrien Bachar al-Assad.

Et selon la télévision du Hezbollah Al-Manar, les autorités syriennes ont saisi de la drogue, de l'argent et des armes à bord de sept bateaux partis du nord du Liban vers le port syrien de Lattaquié, des embarcations que Damas "suspectait d'être liées au Mouvement du Futur".

L'ambassadeur de Syrie au Liban a demandé l'ouverture d'une enquête.

"Même s'il n'y a pas de preuve, je ne pense pas que l'idée que des armes et des liquidités passent en contrebande du Liban vers la Syrie avec l'aide de l'Arabie saoudite soit complètement tirée par les cheveux", reconnaît Karim Makdisi, professeur de sciences politiques à l'Université américaine de Beyrouth.

Mais selon lui, l'aide qui transiterait par la frontière ne peut être assez importante pour jouer un rôle crucial dans les événements en Syrie. "Ce sont des scénarios exagérés, et plus probablement cela fait partie de la danse entre le Hezbollah et Hariri", explique-t-il.

Le nord du Liban a aussi vu arriver des centaines de Syriens fuyant des violences dans la ville de Tall Kakah, une zone à majorité sunnite connue pour être un point de passage de trafics en tout genre.

Et sur le sol libanais, des manifestations pro et anti Assad ont eu lieu, nécessitant parfois l'intervention des forces de sécurité pour séparer les opposants.

"La Syrie devrait avant tout cesser le bain de sang à l'intérieur de ses frontières plutôt que de diffuser des mensonges fabriqués qui ne servent qu'à ternir ce qu'il reste de l'image de son gouvernement", estime le député Okab Sakr.
source: AFP
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