lundi 23 août 2010

Moyen-Orient- Samir Frangié : La région est entrée dans une nouvelle phase,le Hezbollah doit en tirer les conclusions


L'ancien député Samir Frangié, membre du secrétariat général du 14 Mars, a souligné, dans une interview accordée samedi à Radio Liban libre, que « le Hezbollah ne pourra se protéger ni par le biais de ses missiles ni en se livrant à cinquante opérations telles que celle du 7 mai » 2008 (allusion à des propos qu'aurait tenus en ce sens le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah). « Le Hezbollah ne peut se protéger qu'en retournant sous la coupe de l'État et aux conditions de l'État », a ajouté Samir Frangié.

« La région est entrée dans une nouvelle phase, a notamment déclaré l'ancien député. La visite du roi Abdallah d'Arabie saoudite et du président syrien Bachar el-Assad n'est pas étrangère à cette nouvelle phase. Par contre, les missiles que possède le Hezbollah sont liés à la phase passée, celle de l'obstructionnisme iranien. La page de cette phase est tournée, et le Hezbollah se doit de commencer à tirer les conclusions de ces changements. »



Et Samir Frangié de poursuivre : « Le Hezbollah n'a comme moyen d'action que la menace, mais il se trompe d'adresse en ayant recours aux menaces. En effet, il menace le peuple libanais au sujet du tribunal international alors que le peuple libanais n'est pas en mesure d'abolir le tribunal. » Et M. Frangié d'affirmer dans ce cadre que « le discours du Hezbollah sur le tribunal ne mènera nulle part ». « L'abolition du tribunal est hors de question, même si le Hezbollah provoque la chute du gouvernement ou descend dans la rue, a souligné Samir Frangé. Le tribunal relève en effet du Conseil de Sécurité et son financement est assuré ; l'abolition de cette instance est donc impossible à réaliser. »

Collusion entre Israël

et la Syrie ?

Samir Frangié a, en outre, souligné que lors de sa dernière conférence de presse, « le secrétaire général du Hezbollah n'a pas exposé un plan (de solution), mais il a reflété l'existence d'une crise » (à laquelle est confronté le Hezbollah).

« Lorsque Hassan Nasrallah nous a affirmé que le Tribunal spécial pour le Liban est d'obédience israélienne et qu'il s'apprête à accuser le Hezbollah et à innocenter la Syrie et les autres officiers, cela signifie qu'Israël est de connivence avec la Syrie », a déclaré en conclusion l'ancien député.

source: L'Orient-leJour du 23/08/2010

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