vendredi 27 janvier 2012

Le peuple palestinien est +inventé+!!!! déclaration du candidat républicain Gingrich à la présidentielle américaine. NO COMMENT (Diplogéostratégies)

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Les deux principaux candidats républicains à l'élection présidentielle américaine, Newt Gingrich, ancien président de la Chambre des représentants, et Mitt Romney, ex-gouverneur du Massachusetts, ont exposé leurs idées, jeudi soir lors d'un débat en Floride, sur le dossier israélo-palestinien dans des termes particulièrement forts et pro-Israël.

Lors de ce débat, un républicain américain d’origine palestinienne a demandé aux deux candidats "comment une Administration républicaine aiderait à instaurer la paix entre Israël et la Palestine, alors que la plupart des candidats reconnaissent à peine l’existence de la Palestine et du peuple palestinien". 

"Les Israéliens seraient heureux avec une solution à deux Etats. Ce sont les Palestiniens qui ne veulent pas d’une solution à deux Etats (israélien et palestinien), ils veulent éliminer l’Etat d’Israël", a répondu Mitt Romney, en tête des primaires républicaines. "Que ce soit dans le discours politique du Fatah ou du Hamas, il y une croyance selon laquelle le peuple juif n’a pas le droit d’avoir un Etat juif", a-t-il poursuivi, selon le Haaretz et les autres quotidiens israélien dont les sites font leur manchette de ces propos.

"Je pense que le meilleur moyen d‘avoir la paix au Moyen-Orient n’est pas que nous fléchissions ou apaisions, mais que nous nous tenions aux côtés de notre ami Israël. Nous sommes engagés pour un Etat juif d’Israël ; il n’y aura pas un centimètre de différence entre nous et notre allié israélien", a-t-il insisté, rapporte encore le Haaretz.

Le candidat républicain a également attaqué la politique de Barack Obama sur le dossier, déclarant que "ce président a fustigé aux Nations unies la construction de colonies par Israël. Mais il n’a rien dit au sujet des milliers de roquettes qui pleuvent sur Israël à partir de la Bande de Gaza". Le conseil national juif démocrate s’est insurgé contre ces propos, rappelant que le président Obama avait dénoncé les tirs de roquettes palestiniennes.

"Ce président a trahi Israël en affirmant que les frontières de 1967 sont la base des négociations. Je pense qu’(Obama) a manqué de respect au Premier ministre Benyamin Netanyahu, Bibi Netanyahu", a poursuivi M. Romney.

Newt Gingrich, pour sa part, a confirmé qu’il estimait que les Palestiniens sont un "peuple inventé".
En décembre dernier, M. Gingrich avait déclaré : "Le peuple palestinien est +inventé+, il est en fait un peuple arabe et qui faisait historiquement partie de la communauté arabe (...) Quelqu’un doit avoir le courage de dire la vérité. Ces gens sont des terroristes. Ils enseignent le terrorisme dans leurs écoles."
"Techniquement, c’est une invention de la fin des années soixante-dix, a-t-il répété jeudi soir. Avant, ils étaient des Arabes".

"Onze roquettes ont été tirées sur Israël en novembre dernier, a-t-il poursuivi. Imaginez que onze roquettes aient explosé dans le comté de Duval, tirées par la comté voisin. Combien d’entre vous soutiendraient alors un processus de paix?".

"Le premier jour de ma présidence, si je deviens président, je signerai un ordre présidentiel ordonnant au Département d’Etat de transférer l’ambassade (américaine) de Tel Aviv à Jérusalem", a-t-il poursuivi.

"Ce que je ne permettrai pas c'est qu'Israël soit menacé d'un autre holocauste", avait également déclaré Gingrich en décembre dernier.

Globalement, la presse israélienne note aujourd’hui, que la question israélo-palestinienne est l’un des très rares sujets sur lequel les deux concurrents à la primaire républicaine sont sur la même longueur d’onde.
Sur les autres dossiers, l'immigration, leurs investissements et même la conquête de la lune, les deux hommes ont sorti les couteaux jeudi soir en Floride, s'attaquant violemment au point d'en oublier presque de critiquer le président Obama.
source: L'Orient-Lejour du 27 Janvier 2012

dimanche 8 janvier 2012

T'es toi quand tu parles....

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T’es toi quand tu parles…

Par Ziad Baroud
2012 - 01
T’es toi quand tu parles est un livre de Jacques Salomé dans lequel l’auteur démontre qu’il est possible de constituer une « grammaire relationnelle » entre adultes et enfants. Très révélateur et particulier, le titre de l’ouvrage invite quand même à une réflexion de fond, lorsque la phonétique « lit » le titre « Tais toi quand tu parles »... La grammaire jongle alors avec la censure en l’interpelant. C’est de cela que je souhaiterais vous parler…

Pendant longtemps, en effet, le verbe et les idées qu’il véhiculait se transmettaient par l’imprimerie, invention qui a bouleversé le monde de la communication. Très vite, les journaux et les livres sont devenus les alliés privilégiés des révolutionnaires, militants, réformateurs… La libre communication des idées a trouvé son « canal ruisselant ». Très vite aussi, radios et télévisions ont multiplié les véhicules d’idées, au point d’écourter les distances au-delà des mers et océans. Mais si la terre de Galilée tourne, pourtant, il n’en demeure pas moins que son pivotement n’était pas plausible aux obscurantistes de son époque. Ceux-là ont censuré une réalité. Et pourtant, elle tourne… Censure judiciaire, religieuse, étatique ? Qu’importe ! Elle tourne… Dans son ouvrage L’Astronome, Alexandre Najjar imagine la rencontre – fortuite – entre Galilée et l’émir Fakhreddine, à la cour royale, lors de la visite de notre « ancêtre » au pays du premier. Une rencontre qui se ferait aujourd’hui sur la toile ou en direct par satellite. Galilée aurait-il pu mieux défendre sa thèse sur sa page Facebook ? L’émir du Mont-Liban aurait-il pu rassembler sa diaspora en s’adressant aux Libanais « en direct », à Florence ou ailleurs ? Aurait-il pu échapper à son sort par d’autres moyens de communication de nature à briser le silence et permettre le droit à l’information ? Autant de questions qui trouvent aujourd’hui leurs réponses respectives au virtuel. N’est-ce pas que les anglophones nous livrent « si vous n’êtes pas virtuel, vous n’êtes pas réel » ? Ce virtuel qui rend le réel accessible rend aussi les pratiques de censure caduques, inefficaces et révolues. Ce virtuel fait de l’instantanéité de l’information une arme inégalée au service de la libre communication des idées et… des quatre vérités. Ce virtuel est très vrai, réel, tangible, patent ! Demandez aux Tunisiens si Bouazizi est virtuel. Demandez aux Égyptiens si al-Tahrir est virtuelle. Et demandez à Galilée si « elle » tourne…

Dans un monde où les frontières n’ont plus de leur efficacité que l’accès physique pur, les idées traversent allègrement les limites que les hommes – certains – imposent. Dans ce monde, certains régimes qui s’obstinent à croire pouvoir arrêter les cadrans de la montre s’évertuent à s’attacher à des législations et pratiques d’un autre temps. Comment peut-on cantonner une information, une image, un film, ou une création de l’esprit, dans le cadre d’une autorisation administrative ? Que reste-t-il de la censure « locale », dans les limites des frontières physiques, si le virtuel les dépasse, les survole et… s’en moque ? Comment peut-on être aussi ignorant des nouveautés à la cadence survoltée ? Peut-on déchirer, aujourd’hui, une page qui ne nous semble pas « politically correct » sur Facebook ? Peut-on interdire une déclaration jugée inappropriée sur Twitter ? La censure n’est plus ce qu’elle était. Elle a succombé face au virtuel. C’est une réalité que les régimes, les gouvernements et la police devraient comprendre, accepter et agir en conséquence. Nos lois sont désuètes. Honteuses. Stupides. Il faut changer la loi, non pas pour améliorer la situation. Elle est déjà nettement meilleure. C’est plutôt pour rendre la législation conforme au réel. Pour une fois, la loi devrait suivre. L’État de droit l’impose. L’état DU droit devrait s’y conformer… Halte à la schizophrénie ! 

Jacques Salomé n’a pas tort : t’es toi quand tu parles… La grammaire relationnelle entre l’État et les citoyens devrait désormais conjuguer le Verbe au futur simple du virtuel. Le passé composé est révolu. Le conditionnel de la censure est désuet et obsolète. En 2012, le Liban est invité à conjuguer la libre communication des pensées au plus-que-parfait. Le présent le prescrit…
source: L'Orient-Le Jour Littéraire

mercredi 4 janvier 2012